La relecture locale d’une traduction en trois étapes simples

La relecture locale d’une traduction en trois étapes simples

Il est très judicieux de faire faire la relecture locale d’une traduction lorsque le texte s’adresse à un lectorat spécialisé ou concerne une industrie de pointe. Même le plus aguerri des traducteurs professionnels ne peut tout savoir sur votre champ d’activités; voilà pourquoi la relecture peut être avisée.

Toutefois, sans une planification adéquate et le bon relecteur, le processus de relecture peut retarder votre projet et contrarier tous les gens qui y participent.

Pour assurer la réussite de la relecture locale d’une traduction, il est essentiel de respecter les trois étapes qui suivent.

Choisir le bon relecteur

Un bon relecteur doit avoir une formation dans le domaine des langues, une bonne connaissance de l’industrie et de l’expérience en relecture. Il doit en outre disposer d’assez de temps pour effectuer la relecture dans le respect du calendrier du projet. S’il s’avère impossible de trouver une personne qui remplit tous ces critères, le relecteur devrait à tout le moins :

  • avoir de solides compétences linguistiques, tant dans la langue source que dans la langue cible (il est crucial qu’il sache bien écrire dans la langue cible);
  • connaître la terminologie propre à l’industrie;
  • disposer d’assez de temps pour effectuer la relecture dans les délais prévus.

Il est fortement recommandé que le relecteur soit un locuteur natif de la langue cible. Toutefois, les employés ayant la langue cible comme langue maternelle ne font pas tous des relecteurs qualifiés, surtout s’ils sont attachés à un service différent ou occupent une autre fonction. Il est absolument nécessaire qu’ils connaissent le sujet.

Par exemple, l’équipe des ventes locales devrait relire le contenu marketing, tandis qu’un ingénieur sur place devrait relire le contenu technique.

Intégrer le relecteur dans la démarche

En sollicitant les commentaires du relecteur avant la traduction, vous ménagerez temps et énergie à long terme.  Demandez-lui de revoir et de valider le glossaire et le guide stylistique (s’il y a lieu) pour vous assurer que l’équipe de traduction emploie le bon vocabulaire spécialisé et le ton juste. L’intervention du relecteur à cette étape guidera l’équipe de traduction et évitera des corrections en aval. En reconnaissant d’emblée son expertise, on s’assure de son adhésion au projet.

Comme les relecteurs sont généralement des personnes occupant d’autres fonctions et ayant leur propre charge de travail, assurez-vous, de concert avec votre cabinet de traduction, d’inscrire la relecture locale dans le calendrier du projet. Cela permet aux relecteurs de réserver une plage dans leur horaire pour accomplir cette tâche et de vous informer de tout conflit potentiel. S’ils ont participé à l’établissement de l’échéancier et du contenu, les relecteurs pourront terminer leur travail plus rapidement.

Définir clairement le rôle du relecteur

Les relecteurs essaient parfois d’imposer leur propre style, voire de réécrire le texte traduit. Plutôt que de se concentrer sur les erreurs de fond, ils tentent parfois inconsciemment (ou consciemment) de montrer à quel point ils sont méticuleux ou ont une belle plume en « améliorant » le texte. Cela peut cependant causer plus de problèmes qu’autre chose. Il faut toujours garder à l’esprit que chaque correction faite par le relecteur doit être approuvée par le traducteur. Les changements « préférentiels » ou l’application du style personnel n’occasionneront qu’une perte de temps, sans compter que la réécriture augmente le risque d’introduction de nouvelles erreurs.

Lorsqu’il arrive entre les mains du relecteur, le texte a déjà été minutieusement relu et corrigé par un locuteur natif de la langue cible. Il n’a pas besoin de l’intervention d’un correcteur d’épreuve ou d’un réviseur. Votre relecteur devrait avoir pour directive de s’arrêter uniquement à l’exactitude de la terminologie propre à l’industrie et à la justesse du style en fonction de la clientèle visée (est-ce trop familier? trop littéraire?). S’il a déjà participé à l’élaboration du glossaire ou du guide stylistique, il ne devrait pas y avoir beaucoup d’erreurs. Le relecteur devrait signaler toute erreur ayant échappé au correcteur d’épreuves, comme des coquilles ou des erreurs grammaticales, mais relire le texte traduit en tant qu’expert en la matière, et non pas en tant que rédacteur ou réviseur.

Tous les professionnels de la localisation expérimentés vous le diront : la gestion de la relecture locale peut être complexe. Pour mettre toutes les chances de votre côté, suivez ces pratiques exemplaires et planifiez le processus de relecture.