Choisir un cabinet de traduction : faut-il faire passer un test?

Si vous êtes à la recherche du cabinet de traduction idéal, plusieurs facteurs doivent être pris en considération. Évidemment, la qualité est très importante. Elle ne devrait toutefois pas être le seul élément qui guide votre choix. Le temps de réponse, la flexibilité, l’expertise, le rendement et les compétences techniques affecteront la qualité globale à la fois du service et du produit final. Faire passer un test de traduction peut paraître une bonne façon de comparer différents cabinets. Par contre, rappelez-vous que la qualité linguistique n’est pas le seul critère d’importance. La fluidité du processus est également un élément crucial. Votre expérience globale vous permettra de choisir le partenaire de services linguistiques le mieux adapté à votre entreprise.

Une bonne traduction est le fruit d’une collaboration

Une traduction de qualité (y compris un test) exige un certain investissement en temps de la part du client (votre temps)! Selon l’American Translators Association, « la qualité d’une traduction dépend du niveau de respect des exigences établies… Si vous ne précisez pas clairement vos besoins dès le départ, la qualité de la traduction en souffrira. » Discutez d’abord avec un représentant de chaque cabinet à qui vous comptez faire passer un test. Le personnel du cabinet devrait à tout le moins vous poser ces trois questions :

  • Quel est l’objectif de la traduction?
  • Est-ce que son sujet nécessite une expertise particulière? Génie mécanique? Soins de santé?
  • Qui sont les destinataires? Des ingénieurs? Des avocats? Des patients?
  • Quelle est la langue locale de l’auditoire? Cette donnée permettra de connaître la variante régionale de la langue cible. En la combinant au profil de l’auditoire, il sera possible d’établir s’il faut recourir à cette variante locale. Par exemple : les Mexicains de Monterrey parlent un espagnol différent de celui des Espagnols de Madrid. Bien que cette variable soit moins importante pour une traduction technique que pour un texte de contenu marketing, il s’agit néanmoins d’une information essentielle.

Les glossaires et bases terminologiques sont des ingrédients essentiels aux traductions de qualité.

L’équipe de traduction n’aura pas nécessairement besoin d’un glossaire pour traduire votre test. Toutefois, si vous disposez de documents similaires déjà traduits, fournissez-les au cabinet de traduction; ce matériel lui sera très utile. Si vous faites passer ce genre de test pour la première fois, le personnel du cabinet devrait vous demander d’autres contenus afin de mieux saisir l’essence de votre style et vos préférences terminologiques. Ultimement, le cabinet que vous aurez choisi mettra en place des bases terminologiques et des mémoires de traduction pour assurer l’uniformité de vos projets.

Le premier projet est celui qui nécessitera le plus de communication entre le cabinet de traduction et le client. 

Les équipes de traduction professionnelle posent des questions pour s’assurer de répondre à vos besoins. À moins que le sujet du texte soit plutôt général, il est normal que l’équipe vous pose des questions. Si c’est la première fois que vous faites appel aux services d’un cabinet de traduction, il se peut que vous vous demandiez : « Pourquoi ont-ils tant besoin d’encadrement? C’est seulement une traduction! » En fait, il serait curieux, voire inquiétant, que l’équipe ne vous pose aucune question avant de se lancer dans le premier projet (ou même de faire le test). Avec le temps, la relation entre le client et le cabinet se solidifiera et nécessitera beaucoup moins d’échanges de courriels. Vous devriez opter pour un cabinet de traduction qui possède une équipe d’expérience et dont les membres sont en poste depuis longtemps. À long terme, une forte rotation de personnel peut avoir un effet négatif sur la qualité du service.

Qui sera responsable de la relecture des échantillons?

Est-ce qu’un membre de votre personnel est qualifié pour évaluer les échantillons de traduction? Ne confiez pas cette tâche à une personne simplement parce qu’elle est bilingue. Si la personne responsable de la relecture n’est pas un réviseur ou un rédacteur d’expérience, elle peut ne pas être en mesure de faire la différence entre les « vraies erreurs » et les « corrections préférentielles ».  De plus, il se pourrait que la personne saisisse cette occasion pour démontrer son talent de rédaction. Si c’est le cas, le test contiendra probablement une myriade de corrections qui n’ont rien à voir avec la qualité du texte. Demandez à votre réviseur de vous fournir un bilan objectif des types d’erreurs et de leur gravité. S’il justifie l’une de ses corrections en vous disant que « cela sonne mieux de cette façon », il ne s’agit probablement pas d’une « vraie » erreur. Pour en savoir plus sur la relecture à l’interne, cliquez ici.

Quelle est donc la meilleure façon d’évaluer un cabinet de traduction?

Le test de traduction vous aidera à déterminer si le service et le produit répondent à vos standards de qualité. Mais bien d’autres facteurs devraient entrer en ligne de compte. Voici quelques questions que vous devriez poser à votre partenaire de services linguistiques :

  • Quels sont vos critères de recrutement et d’évaluation des traducteurs?
  • Disposez-vous d’outils et de processus internes d’évaluation de la qualité?
  • Votre personnel prend-il part à de la formation continue sur les technologies de traduction?
  • Pouvez-vous fournir des références de clients satisfaits?
  • Êtes-vous certifié ISO 17100?

Pour en savoir plus sur le processus d’évaluation d’un cabinet de traduction, téléchargez le guide de l’American Translators Association (ATA) : « Translation : Buying a Non-Commodity » et le livre blanc de la Globalization and Localization Association (GALA) « Understanding Key Factors to Assess Globalization and Localization Providers. »